L'arc de Triomphe empaqueté par Christo
Certes, nous ne sommes pas à Paris. De plus, à l'heure actuelle, l'arc de Triomphe ne porte plus son drap si controversé. Mais cette œuvre d'art aura crée une certaine polémique, provoquant l'admiration ou parfois même, la haine. Alors nous vous proposons de découvrir le point de vue d'une docteure en arts plastiques bordelaise qui a pris le temps d'aller à Paris pour voir l'œuvre en question, Murielle Navarro.
En empaquetant l'Arc de triomphe, Jeanne Claude Denat de Guillebon et Christo ont sacralisé à jamais ce site empreint et emprunté à l'Histoire. L'idée germée en 1961 a cheminé pendant près de soixante ans. La boucle ainsi bouclée, cette œuvre posthume a « dévoilé » un vibrant hommage à la France. Le célèbre monument revisité par le couple d'artistes, a "révélé tout en cachant". Le drapé somptueux dans cette oeuvre aérienne hors norme, s'illuminait sous le soleil et flottait au vent avec ce plissé lumineux digne de la tradition classique dans l'Antiquité. Cette installation éphémère in situ, était tout simplement grandiose et majestueuse. En réinventant le banal de notre quotidien, le temps s'est « pausé » et posé sur un des édifices français les plus emblématiques en soulignant l'aspect nomade par le choix des matériaux adoptés
Le monument aux morts devenu vivant a permis à nos jeunes générations de redécouvrir pour beaucoup, ce haut lieu de mémoire en parcourant les plaques commémoratives sur le sol. L'artiste a réveillé par l'Art notre Histoire, en bordant d'un cordon rouge le tissu de bleu argenté, pour évoquer les trois couleurs de notre pays. En cette époque de pandémie, l'Arc de triomphe s'est lui aussi masqué et j'en ai été « emballée »
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