Nicolas Bulf est artiste plasticien. L’art, il le pratique et le connaît bien. Une fois par mois, Nicolas anime une conférence à la Maison des 5 Sens sur des thèmes qui lui sont chers : la relation entre l’art premier et l’art moderne ; l’expressionnisme allemand, Jackson Pollock ou encore le pop art et Louise Bourgeois. Rencontre avec un artiste curieux :

D’où vous viennent vos connaissances en art ?

J'ai beaucoup lu, j'ai vu beaucoup d'expositions, je suis très curieux et au fil des années j'ai construit un certain bagage intellectuel avec une bonne assise théorique. Néanmoins, je suis plutôt spécialisé dans les Arts du XXème siècle, et surtout sur le début de la modernité, c'est-à-dire à partir de l’impressionnisme. Les conférences que j’anime à la Maison des 5 Sens sont à cheval entre histoire de l'art, analyse plastique des œuvres et critique d'art.

Comment déterminez-vous les thèmes de vos conférences ?

Je suis très intéressé par les arts premiers, l’art africain, l’art d’Océanie, l’art Inuit du Groenland. J’aime constater leur influence sur les artistes modernes ou contemporains : comment l'art africain a pu influencer Picasso ou comment les arts des indiens d’Amériques ont influencé Jackson Pollock. Penser la modernité au travers du prisme des arts premiers, c'est un thème qui revient fréquemment dans mes analyses. C’est aussi le thème que j'ai défendu en Mémoire de Master.

Quelle est votre formation ?

J'ai fait toutes mes études en arts plastiques à l'université de Bordeaux 3. J'y ai obtenu un Deug en 1998, une licence en 1999, j'ai aussi fait une année à la Sorbonne à Paris. En 2009, j'ai obtenu un Master 1 à Bordeaux 3 puis le Master 2 en 2010. J'ai tenté l'agrégation l'année suivante. Par la suite, j'ai enseigné en Collège les arts plastiques mais sans être titulaire du poste. J'ai aussi fait des interventions culturelles comme en 2014 à la chambre des métiers d'Agen.

Et vous êtes donc artiste vous-même !... Oui, je suis peintre, dessinateur et sculpteur. Mes sculptures sont réalisées avec des matériaux de récupération : morceaux de fer, mécaniques rongées par la terre et la rouille. Le tout est assemblé à la façon de César, par des soudures Mes dessins sont en noir et blanc, avec une ligne qui rappelle un peu les bédéistes. Je dessine souvent au simple Bic Et pour la peinture, j’utilise de grands formats. Elles sont très colorées, avec tout un tas de flammèches et de lignes qui se torsadent et s'enroulent les unes dans les autres. Ce sont parfois des vanités (NDLR : nature morte allégorique qui représente le caractère éphémère de la vie humaine). Mes peintures sont parfois réalisées à partir de pochoirs. En règle générale, les couleurs sont appliquées directement, sorties du tube, pas mélangées entre elles. Cette utilisation de la couleur me rapproche des gens de la nouvelle figuration des années 1980. Mes inspirations sont l'art pariétal, les arts premiers, Picasso, Francis Bacon, les artistes de la nouvelle figuration en France comme Robert Combas.

Comment se déroulent vos conférences ?

Elles sont participatives ! Les personnes peuvent intervenir, dire ce qu'elles pensent des œuvres, donner leur point de vue, amener un nouvel éclairage, compléter ou objecter sur ce que je dis, bref, la parole y est libre! Ces conférences sont un vrai moment de convivialité et d'échange culturel !

Rendez-vous le mercredi 16 mars, de 18h à 19h30 pour la prochaine conférence !

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