Le CAPC a 40 ans et nous avons aimé...
A l’occasion de ses 40 ans d’existence, Le musée d’art contemporain célèbre tout au long de l’année 2013 cet anniversaire.
JEAN-MARC GRUARD, de BALADES EN TOUT SENS et la MAISON DES CINQ SENS avaient organisé une visite privée de cette exposition rétrospective commentée par une guide du musée.
Cette visite s’est avérée passionnante grâce à la passion de la guide ; elle a eu à cœur de décrypter pour nous l’Histoire du musée, les œuvres appartenant aux différents mouvements d’art ayant fait l’objet d’une exposition spécifique au cours des dernières décennies ou bien encore elle nous a prouvé l’inscription du musée dans un courant de pensée toujours à l’avant-garde de la réflexion sur l’art.
Aller au CAPC c’est déjà entrer dans un lieu chargé d’Histoire qui fut auparavant L’ENTREPÔT LAINÉ.
Dans les premières années d’existence du musée, nous étions encore envahis par les odeurs des denrées coloniales.
Maintenant, L’art contemporain a pris toute la place dans ce bâtiment de pierre avec nef, arcades, terrasses entre pierre blonde de Bourg et ciel, œuvres en plein air et dans le café qu’il ne faut pas rater.
C’est un lieu où d’emblée on se sent bien, que ce soit par beau temps ou même lorsque la pluie ruisselle le long des vitres et arrose l’œuvre de land art de RICHARD LONG ou encore les totems de LAURENT LE DEUNFF.
L’exposition des 40 ans s’inscrit donc entre mémoire(citation de Louis de Funès sur la photo) et avant-garde de l’art . Elle a pour titre :
La SENTINELLE
Conversations, dédicaces et autres partitions :
« Je suis donc parti sur le principe d’écrire une exposition ».
Le CAPC invite pour fêter cet anniversaire DIDIER ARNAUDET, compagnon de route du musée depuis le début de son aventure. Écrivain, directeur de revues, critique d’art, poète, sensibilisé à l’art contemporain par Jean-Louis Froment…
« Le CAPC est né d’un désir d’écriture, d’une constante recherche de s’adresser à l’autre. Effacée, déplacée par les œuvres dans la multiplication de leur apparition et de leur inscription, l’écriture n’a jamais cessé d’être souterraine, clandestine et d’imposer une attitude, une amplitude poétique. »
Il a voulu un parcours où le spectateur entre comme dans un livre ou une partition de musique où chaque page correspondant à chaque salle se lit en mots, en auteurs et en plasticiens. Le dialogue entre les différentes formes d’art se répand, se fait entendre, se laisse approcher, repousser, apprivoiser, dans la discrétion ou dans les couleurs tonitruantes, dans les mots phares qui résonnent en nous : lucioles,… dans le parcours intellectuel, conceptuel qui parfois se suffit à lui-même. C’est là que le rôle de la guide est indispensable afin de nous mener sur le cheminement de l’art contemporain. On peut ne pas aimer, douter du résultat mais le cheminement de l’artiste, parfois à la lisière de l’absurde, et somme toute en prise directe avec les contradictions de notre société.
« Conversations comme échanges, partages, n’excluant nullement la confrontation… »
Les regards dubitatifs, amusés, interrogatifs : « L’art est cette sentinelle fragile, résolue et troublante… »
« Dédicaces comme don, offrandes, comme geste poétique de l’hommage, de la reconnaissance, comme légèreté de la référence, de l’écho, comme image, vibration…
« Partitions comme incitation à la participation, à l’interprétation, comme possibilités d’ouvertures, de déambulations et de découvertes, comme entrée dans des protocoles du regard, du monde, de la fiction ,du poème, tout en faisant le pari de l’audace et de la désobéissance à ces protocoles. »
A la fin du parcours, nous avons gentiment été invités à entrer dans la salle des portraits avec la possibilité de choisir et d’emporter la copie de visages de personnalités photographiées selon des contraintes techniques bien définies par JÉRÖME SCHLOMOFF accompagnés d’un texte écrit par DIDIER ARNAUDET.
Actuellement, au CAPC nous pouvons voir aussi l’exposition de SYLVIA SLEIGH qui ne peut vous laisser indifférents tant les portraits singuliers, à très forte présence, captent votre regard.
La nef était alors en travaux afin de recevoir ultérieurement l’installation de MARKUS SCHINWALD que j’ai visitée et dont voici quelques photos.
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Toutes les citations en italique sont de DIDIER ARNAUDET et sont extraites du livret d’exposition : LA SENTINELLE Conversations, dédicaces et autres partitions.
Maïté L
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