Welcome on board
C’était la fête de la mer et celle-ci était entrée à la M5S, par les portes et les fenêtres
déposant
quelques coquillages du rivage,
le goût du vent et des nuages,
quelques poignées de sable blond
et le chant des vagues sauvages.
La mer était partout.
sur les murs où les vagues s'étaient posées, sur le sol et sur les tables,
depuis le hall d’entrée, jusque dans la salle d’exposition.
Dans l’anse-refuge de la cheminée, les phares du soir allumés laissaient entrevoir la pêche généreuse du jour. Les elfes pouvaient maintenant profiter des joies de la plage; sur l’escalier restait accroché un poisson déshabillé; juste un en-cas pour pouvoir rêver aux joies de l’été sur le point d’arriver.
*
Tout était prêt : le panier du pique-nique bien garni, les tongues et la jubilation des orteils en éventail, la revue pour apprivoiser la mer sans être vu, le parasol à rayures et la bannière du parfait amoureux
de la mer.
*
Le bateau était au mouillage sur la fenêtre; les jumelles, les filets, le panier et les épuisettes attendaient les pêcheurs d’étoiles, de galets et d’embruns semblant effacer les murs pour laisser place
au voyage.
*
*
Ce soir du 8 juin, dans la maison-océan,
l’embarquement fut immédiat et il y eut beaucoup de matelots pour entretenir la flamme marine.
L’histoire ne dit pas si les Elfes purent garder le secret de leur petit coin tranquille bien longtemps ou s’ils attendirent la nuit pour partir en silence voguer à leur tour dans
« les cathédrales d’écume »***.
· *** Jean Fanchette dans Equinoxes.
Maïté L
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