Côté expositions/portraits de Michèle Arnut-Huguet
Mardi 11 janvier a eu lieu à la Maison des 5 Sens le vernissage des œuvres plastiques de
Michèle ARNUT-HUGUET
Quand vous entrez dans le sillage des œuvres de Michèle Arnut-Huguet, cela fait "choc" : les formats, le thème, les couleurs. Vous pénétrez dans l’espace investi par tous ses personnages.
La salle dévolue aux expositions est habitée par ces portraits dont les plus grands sont des toiles d’un mètre vingt de côté.
Vous entrez sous le feu des regards qui ne vous quitteront plus, sous quelque angle que vous vous placiez. Bien sûr vous êtes d’abord happés par les grands formats, histoire de vous apprivoiser et de vous faire entrer dans le monde intense de Michèle Arnut-Huguet : primauté du regard donc, expressions du visage, autoportrait saisissant : vous avez pu apercevoir ce dernier sur l’affiche créée à l’occasion de cette exposition ; c’est lui que vous voyez en premier en entrant dans la salle.
Tout doucement vous allez glisser vers les formats plus petits mais non moins intenses. Cadrages, recadrages multiples, facettes des personnages il ne leur manque que la parole pour exprimer leur force de vie tant dans le côté exacerbé de leurs traits que dans la douceur parfois lunaire.
Cette impression de personnages bien présents en chair et en os de la face ou bien d’autres visages disparus dans la poussière du temps jadis, s’accorde bien avec l’éclairage de la salle d’exposition qui lui donne une autre vie, en interaction avec la nuit. Ombres et lumières, couleurs bleues prégnantes, couleurs vertes, blanc du plâtre, techniques mêlées, portraits aux couches multiples : peut-être des couches de vie qui s’ajoutent les unes aux autres au fil des ans et de l’espace et dont il est inutile de parler puisqu’elles se lisent et se lissent comme papiers de soie- de soi ?
La parole n’y est pas. Les lèvres charnues et colorées la soulignent. La parole y est : Elle sera toute intérieure. Au point qu’elle jaillira de tous les pores de la peau, de toutes les bosses, de tous les creux, de tous ces portraits sculptés entre papier de soie comme précédemment dit, plâtre, couleurs acryliques, pastels secs ou gras.
Nous sommes là au cœur philosophique de l’homme : comment la matière produit-elle (ou retient-elle) la parole ?
Vous pouvez voir cette exposition jusqu’à la fin du mois de janvier à la maison des 5 Sens.
Maïté L
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