Chronique des oiseaux au fil des saisons: le prunus, refuge des oiseaux-6-
Le prunus , refuge des oiseaux.
Prenez un jardin. Plantez le décor : un chêne, un lagerstroemia et un prunus : de ce dernier, chaque année au printemps, nous attendons la floraison ; le merle aussi ; puis vient le feuillage rouge lumière où le merle joue à cache-cache avec le soleil ; il siffle et module son chant pour accompagner la maturation des prunes. Il veille sans partage, car il sait que bientôt ce sera l’abondance: quand le merle se régale, il est heureux ! Nous aussi !
Le merle est le premier oiseau repéré dans notre jardin pour sa fidélité. Avec lui, j’ai pris l’habitude d’un échange complice, chacun écoutant l’autre ; Même si parfois nous ne parlons pas tout à fait le même langage.
L’été venant, le merle se fait plus discret et nous le revoyons de façon assidue l’hiver venu. Il nous semble que c’est le même depuis plusieurs années maintenant.
Nous nous prenons au jeu de l’observation des oiseaux à l’automne 2010. Bientôt l’hiver est là ; le prunus reçoit des boules de graisses, puis des cylindres de graines diverses. D’autres oiseaux commencent aussi à fréquenter notre jardin : rouge-gorge, pigeons, tourterelles et mésanges charbonnières. Plus tard nous verrons arriver un geai de passage, attiré par les glands du chêne, puis des étourneaux, des pinsons et un verdier d’Europe bébé.
Pour fidéliser la mésange charbonnière, le prunus s’enrichit d’un cylindre aux cacahuètes et d’un nichoir fait maison.
Alors peut commencer le portrait des oiseaux avec qui nous partageons le jardin, car parfois, il nous faudra tout de même leur rappeler que nous sommes aussi chez nous.
*** à suivre
texte et photos: Maïté Ladrat
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