Chapeau la balade en juin ! Un parcours architectural dans la presqu’île du Cap-Ferret
La balade de juin avait été préparée par MYRIAM VIALATTE de l’association PÉTRONILLE et JEAN-MARC GRUARD : une balade à la recherche de plusieurs curiosités parfois bien cachées dans la presqu’île du Cap- Ferret.
La journée avait commencé sous le signe du covoiturage et de quelques gouttes d’eau, bientôt le soleil nous rattrapa et certains d’entre nous s’abritèrent prudemment sous leur chapeau.
A L’Herbe, Myriam retraça l’historique de la presqu’île et du domaine de rêve, à l’aspect colonial, souvenir d’un séjour en Algérie ;
sur ce domaine acquis en 1863 par Léon Lesca fut construite la Villa Algérienne aujourd’hui disparue
avec, à deux pas Sainte-Marie-du-Cap, une chapelle remarquable (architecte Jean-Eugène Ormières) alliant les symboles chrétiens aux croissants de lune, mosaïques et écrits arabes.
La promenade dans le Village ostréicole de L’Herbe, dans les ruelles entre les cabanes de bois fut appréciée tout comme le passage devant L’Hôtel de la Plage où aimait résider Lino Ventura.
Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le marché de Piraillan (fin des années 1960/réalisation de l’agence Agora ) et ses onze portiques en lamellé-collé.
Toute proche, la chapelle Notre-Dame de la forêt, (Conçue par Pierre Lajus et achevée en 1968) simple église de plein air, dépouillée, ouverte sur le paysage, attend le retour des touristes. A noter son autel qui prend des airs de cabane en rondins.
Le soleil était au zénith quand nous abordâmes la villa Martineau s’inspirant d’une modernité venue des USA , toute en béton et en rondeurs, en forme de pont. Avec son toit plat et ses grandes baies vitrées de façade, elle ressemble à une girolle, maison typique d’ici, lumineuse et fonctionnelle.
Le temps était venu de partager un pique-nique dans le square, à l’ombre des arbres.
L’après-midi, nous allions mettre le cap vers la Pointe de Lège-Cap-Ferret.
Déserte au début du XIXème siècle, livrée aux militaires, pêcheurs et douaniers, elle a bien changé. Nous avons sillonné la bande des « 44ha » avec ses allées forestières et ses villas bien cachées par une végétation abondante constituant une conche appartenant à l’origine au Domaine Maritime. Sur les terrains vendus ensuite par l’Etat, une vingtaine de constructions étaient en place en 1908. Quatre ans plus tard on comptait 52 villas et une quinzaine de cabanes. Depuis, style arcachonnais, colonial, Basque, rappel lointain des cabanes, ont séduit la centaine de propriétaires établis à la pointe dès 1930 et soucieux de préserver leur paradis.
Nous avons parcouru discrètement ces lieux avec les remarques architecturales de Myriam, sans perdre de vue la dune du Pilat et certains d’entre nous étaient heureux de découvrir ces « 44 ha » qui tiennent du mythe.
Un dernier goûter sur la plage avant quelques gouttes rafraîchissantes et nous retournâmes vers Bordeaux, enchantés par cette journée passionnante.
Rendez-vous la saison prochaine pour de nouvelles aventures et balades insolites En Tout Sens.
Maïté L
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