Balade en Tout Sens du 7 mai 2011: Parcours découverte de l’ art roman en Gironde
Nous sommes partis le matin de bonne heure avec un temps pluvieux. Heureusement, même s’il ne faisait pas très chaud,à Saint-Ferme, nous avons été épargnés par la pluie pour la pause café et le déjeuner sur l’herbe et notre visite s’est poursuivie l’après-midi, par une découverte champêtre de l’abbaye de La Sauve Majeure sous un soleil généreux. Voilà un résumé de ce que fut notre parcours. Au terme d’une journée très riche nous nous sommes séparés dans l’attente des nouveautés de la prochaine saison 2011-2012.
1-L’abbaye de Saint-Ferme et le monastère :
L’abbaye de Saint-Ferme, , exceptionnelle, surplombe le village du même nom et la vallée du Dropt. Cette imposante abbaye bénédictine a été fondée, durant le haut Moyen-Âge (VIème-VIIème siècles) par des moines qui furent chassés en 1080 et remplacés par des Bénédictins venus de l'abbaye Saint-Florent de Saumur.
L’abbaye est massive car victime des nombreux rebondissements de L’Histoire (guerre de Cent ans, guerre de religions), elle a dû être fortifiée et sa nef rehaussée ; de telle sorte qu’on y accède par plusieurs marches. La nef possède des murs très épais.
Le décor sculpté des trois absides bénéficie de beaux chapiteaux romans historiés. Richement ouvragés, ils témoignent de l’influence des grands ateliers de Saintonge et du Languedoc au XIIème siècle et sont décorés de scènes bibliques ; on peut aussi y reconnaitre des figures d'animaux fantastiques. On y découvre entre autres : la Tentation d’Adam et d’Eve, le lavement des pieds de Saint-Pierre, le Supplice de Saint Jean-Baptiste, Goliath et David…
2-L’abbaye de la Sauve Majeure
Fondée par un abbé bénédictin Gérard de Corbie dans la Silva Major en 1079 entre Garonne et Dordogne, elle abrite au XIIème siècle un important bourg monastique. A son apogée dans son scriptorium, un moine transcrit plusieurs livres dont deux bibles en parchemin finement ornées de miniatures.
Elle aussi a eu à souffrir des vicissitudes de L’Histoire. Tombée à l’abandon elle est reprise par les Mauristes. Après la révolution, ses bâtiments furent exploités comme carrière de pierre. Plus près de nous, elle devint tour à tour prison, puis école confiée aux Jésuites, première Ecole Normale d’Instituteurs de la Gironde jusqu’à l’incendie de 1910.
L’abbaye n’est plus qu’une ruine grandiose. Sur les chapiteaux, nous pouvons admirer, parmi les scènes historiées : Le péché original, Daniel dans la fosse aux lions, la vie de Samson, la décollation de Saint Jean-Baptiste, des animaux fabuleux et des décors de type végétal, notamment les feuilles d’acanthe.
Le musée rassemble les plus beaux éléments sculptés retrouvés sur le site.
3- Le château Turcaud
La journée se termina par une visite surprise concoctée par Jean-Marc, car nous avions été de bons élèves très attentifs au cours de cette journée où Annick Larquère, notre guide historienne de l’art de l’association Pétronille nous fit profiter de son immense savoir.
Monsieur Robert, du château Turcaud nous accueillit de façon fort sympathique. Une présentation passionnée, ouverte aux questions des participants précéda la visite du matériel à la pointe du progrès, et qui en étonna plus d’un. Puis la dégustation se déroula dans les chais situés tout près de l’abbaye de la Sauve Majeure.
Le château Turcaud, fort de ses 50 ha de vignobles qui s’étendent sur des côteaux silico-graveleux et de l’expérience de plus de 30 ans du maître des lieux et de sa famille produit des vins régulièrement distingués par les plus prestigieuses récompenses. Plusieurs vins furent généreusement proposés à la dégustation et très appréciés, mais dégustés dans les règles de l’art, comme il se doit, pour pouvoir reprendre le chemin du retour.
Photos et texte: Maïté L
Rendez-vous avec Balade En Tout Sens en septembre pour connaître le programme de la saison 2011-2012 préparé pour nous par Jean-Marc Gruard.
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