Le Japon s’invite à la Maison des 5 Sens
Inspirée par quelques années passées au Japon, Catherine Allain-Bertin a réalisé plusieurs gravures et peintures qui seront exposées à la Maison des 5 Sens du 17 octobre au 10 novembre. Rencontre avec une artiste qui manie aussi bien le pinceau que le burin.
Depuis quand dessinez-vous ?
J’ai toujours dessiné ! Puis je suis devenue professeure d’arts plastiques en collège et lycée. Quand l’heure de la retraite a sonné, il y a 4 ans, ça a été une grande satisfaction car j’ai pu retrouver le temps et le plaisir de peindre et de graver. J'ai notamment pu passer plus de temps avec le groupe Expression de Mérignac qui réunit plusieurs artistes. Nous nous retrouvons pour parler de nos projets et organiser ensemble des expositions comme celle à l’espace St Rémy en décembre dernier où j’ai présenté les œuvres que je vais exposer à la Maison des 5 Sens.
Cette exposition a pour thème le Japon. Pourquoi ?
J’y ai vécu presque deux ans. C’est là-bas que j’ai pu perfectionner ma pratique de la gravure. J’avais déjà appris cette technique aux Beaux-Arts. Le Japon est un pays qui m’a beaucoup marquée. J’aime la finesse, la retenue des Japonais, leur délicatesse. Je retrouve un peu toutes ces qualités dans la pratique de la gravure.
Parlez-nous de cette technique…
J’utilise la technique qu’on appelle « des eaux fortes ». On plonge une plaque en cuivre dans de l’acide pour faire apparaître le dessin. Le travail préparatoire demande de la réflexion, de la concentration, de la précision. C’est méticuleux et cela demande beaucoup de patience. Tout ce que j’aime ! Ensuite, il y a un côté un peu magique au moment où on retire l’estampe de la presse. On voit alors si ça a marché ou pas. C’est la surprise !
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Je réalise des gravures sur Bordeaux. Des paysages de la ville comme le pont de pierre, la place des Quinconces, la place Pey Berland…
Lors de votre exposition, quelles œuvres allez-vous présenter ?
C’est une synthèse de l’ensemble des créations que j’ai pu réaliser quand j’étais au Japon, comme mes gravures conçues à partir de photos. J'ai notamment représenté des objets japonais comme les lanternes de pierre. Il y aura également une aquarelle et quelques dessins.
Vous exposez donc aux JSA, un lieu qui a du sens pour vous ?
En effet, nous avons toujours vécu dans le quartier. Mes enfants étaient scolarisés à Flornoy puis à Emile Combes. Ils allaient régulièrement aux JSA !
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