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MAISON DES 5 SENS

La rencontre : exposition de peintures de Jean-Marc Gruard

4 Février 2022, 10:17am

Publié par Maison des 5 Sens

Jean-Marc animant un atelier d'écriture autour de ses tableaux et de ceux de Nicole Leblanc avec les enfants de la Maison des Arts (CAL du mercredi)

Jean-Marc animant un atelier d'écriture autour de ses tableaux et de ceux de Nicole Leblanc avec les enfants de la Maison des Arts (CAL du mercredi)

Jean-Marc ne fait pas partie de ces artistes nés avec un pinceau dans la main. C’est relativement tard et un peu par hasard que la peinture est entrée dans sa vie.
Rencontre avec un artiste sensible.

« L’art contemporain, j’adore ! Des artistes comme Rothko ou Baselitz me bouleversent » annonce l’intéressé. Or, l’art contemporain, pour certains, peut sembler inaccessible. Jean-Marc sait trouver les mots pour raconter cette forme d’art et lui donner du sens : « L’art contemporain exprime des émotions. Parfois, cela peut brusquer, choquer car il peut réveiller des sentiments forts chez nous. Notre point de vue devient ensuite le prolongement de ce que l’artiste a voulu exprimer ».

Une œuvre éveillera ainsi de l’intérêt pour certains et pas pour d’autres. A chacun son histoire et sa sensibilité. Mais il est important de savoir ce que l’artiste a souhaité exprimer par ses coups de pinceaux. Jean-Marc a donc associé à chacun de ses tableaux un petit texte expliquant sa démarche et ce que l’œuvre a signifié pour lui. « Toutes ces peintures ont pour thème la rencontre. Mes petits textes qui y sont associés offrent ma vision afin d’ouvrir les yeux du spectateur. Mais celui qui regarde le tableau peut en avoir une autre et elle sera alors meilleure car elle parlera de lui ».

La manière de peindre de Jean-Marc peut être apparentée à une forme de défouloir artistique et expressif. Avec sa complice Nicole Le Blanc, qui exposera également quelques-unes de ses œuvres, ils pratiquent ce qu’ils nomment « la peinture existentielle » : « On part d’un thème sur lequel on réfléchit, on se documente. Puis, on se lâche avec les pinceaux…On se laisse aller sans restriction. Ensuite, on observe l’œuvre et on décode les émotions profondes qu’on a tracées. Les formes, les couleurs choisies, les gestes selon qu'ils partent vers le haut ou vers le bas…Tout cela exprime quelque chose. La peinture me permet de faire remonter des émotions très fortes que je n’arriverais pas à exprimer autrement ». 

Le thème de la rencontre, thème de cette exposition, est une grande source d’inspiration. « Que ce soit une personne rencontrée dans la rue, une rencontre amicale, professionnelle, amoureuse... Chaque rencontre est une connexion entre deux personnes qui s’apprécient. On est bien ensemble, on trouve en l’autre ce qu’on n’arrive pas à trouver seul. L’autre nous aide à aller plus loin par sa différence. Ainsi, la rencontre permet de mieux se rencontrer soi-même ».  C’est à travers des œuvres réalisées à la peinture à l’huile que Jean-Marc a développé ce sujet qu’il le touche tant.

La peinture, vecteur des émotions de cet homme, est arrivée un peu par hasard, quand il avait 20 ans. « J’étais animateur saisonnier l’été. j'ai eu l’occasion d’organiser un atelier avec l’artiste peintre, Jeanne Lacombe. Je n’avais alors jamais pensé à me plonger dans ce domaine ! Nous avons noué une amitié. Par la suite, j’ai rejoint son atelier. Et quand elle l'a quitté suite à son déménagement, j'ai pris la suite. Nicole Le Blanc, que j'avais rencontrée auparavant, est avec moi depuis le début de cette aventure artistique… Nous peignons ensemble, elle et moi, avec toute une bande d’amis ».

Ainsi est née cette rencontre entre deux artistes qui continuent à faire évoluer leur manière de peindre depuis 30 ans. Leur exposition à la Maison des 5 Sens sera l’occasion de voir leur « peinture existentielle ».

"L'angoisse de se soumettre" - Comme une bouche qui engloutit. "Peur d'être avalé". Derrière ça, il y a le refus de se soumettre, d'obéir. La rencontre qui nous fait peur, qui nous empêche d'exister, qui nécessite qu'on se défende. Une attitude qu'on retrouve aujourd'hui auprès des jeunes qui n'ont plus envie de faire un travail mal payé, difficile, sans être reconnu. Le malaise de notre époque, la loi du plus fort : un comportement animal.

"L'angoisse de se soumettre" - Comme une bouche qui engloutit. "Peur d'être avalé". Derrière ça, il y a le refus de se soumettre, d'obéir. La rencontre qui nous fait peur, qui nous empêche d'exister, qui nécessite qu'on se défende. Une attitude qu'on retrouve aujourd'hui auprès des jeunes qui n'ont plus envie de faire un travail mal payé, difficile, sans être reconnu. Le malaise de notre époque, la loi du plus fort : un comportement animal.

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