Aurélie Martinez, une artiste qui mêle l’art et l’anatomie
Elle expose actuellement à la biennale Organo et à l’espace St Rémy à Bordeaux. Blancheur des corps et couleur augmentée…Les œuvres contemporaines d'Aurélie Martinez sont le fruit de l'évolution de son travail.
Depuis toute petite, Aurélie Martinez est dans la création, sûrement influencée par son père tailleur et couturier. « Je dessinais tous les jours quand j’étais petite. Je voyais mon père créer mes vêtements et ceux de ma mère. Ma grande-tante m’a aussi éveillée à la création. Chez elle, il y avait un grand tableau noir sur lequel j’aimais dessiner. Elle-même avait un large champ créatif : elle cousait, cuisinait… ». Entourée d’une famille si inventive et créative, Aurélie a su faire fructifier son imagination.
Titulaire d’un baccalauréat avec option arts plastiques, elle a alors intégré l’école des beaux-arts de Bordeaux où elle a développé une pratique pluridisciplinaire. Le corps humain, représenté de manière figurative, était son sujet de prédilection. Puis elle a poursuivi son cursus universitaire à la fac d’arts plastiques où elle a obtenu un doctorat. « Mon sujet de thèse était le corps monstrueux, un terme employé dans la réalité biologique pour évoquer les anomalies physique du corps humain ». Pour parfaire sa pratique artistique, Aurélie a assisté à des cours d’anatomie en faculté de médecine afin d’avoir une approche plus théorique de son sujet. « J’ai considéré le corps comme sujet d’étude. J’avais besoin de comprendre sa structure interne, de connaître les couches qui le composent…On retrouve ces précisions dans mon travail. »
Récemment, l’artiste a fait la rencontre d’une danseuse japonaise de buto : « Ces danseurs se peignent le corps en blanc. Cela m’a donné envie d’intégrer cette blancheur dans mes œuvres. En ce moment, je ne peins pratiquement pas. C’est la photographie que je pratique le plus. J’efface les couches d’épiderme de mes sujets pour obtenir un blanc laiteux, le tout sur un fond blanc, comme si le corps s’effaçait »…
En ce moment, Aurélie Martinez présente quelques-unes de ses œuvres à Bordeaux, notamment à la biennale d’art contemporain « Organo » dont le thème cette année est « la couleur augmentée ». « Cette année, j’expose mes œuvres au sein de la biennale au 226 rue sainte Catherine. On peut notamment voir « Gloriole », il s’agit de la représentation d’un corps pour lequel je suis passée à la couleur. C’est un corps coincé dans des plages colorées et tente d’en sortir ». A l’espace St Rémy, Aurélie expose trois œuvres dont la photographie d’un homme maquillé tel un drag queen. « J’ai rehaussé les couleurs, son maquillage très coloré contraste avec sa peau blanchie ».
Pour voir les œuvres d’Aurélie Martinez :
Exposition ORGANO « couleur augmentée » : du 29 mai au 6 juin aux « Vivres de l’art », 4 rue Achard à Bordeaux (quartier Bacalan) et la vitrine du 226 rue Ste Catherine.
Exposition « Moi, nous, elles, les nouvelles chimères » du 18 au 31 mai à l’espace St Rémy, 4 rue Jouannet à Bordeaux.
Son compte Instagram : Aurelemartinez
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