Yvonnick Sorin, un artiste au pied marin
L’artiste bordelais va exposer quelques-unes de ses œuvres à la Maison des 5 Sens du 16 novembre au 18 décembre.
Il a les mains fortes et un peu calleuses d’un menuisier, les cheveux blancs en bataille et les yeux bleus d’un marin. Normal pour ce breton d’origine qui aime tant se réfugier dans sa cabane de l’île d’Oléron. Bien qu’il navigue souvent et bricole le bois, Yvonnick est avant tout artiste-peintre. Il a pourtant suivi, malgré lui, des études où l’on apprenait plus à manier le stéthoscope que le pinceau : « J’ai commencé des études de médecine et puis je me suis lancé dans la recherche. Mais ça ne m’intéressait pas. J’avais toujours en tête cette idée de peindre».
La peinture, une nécessité
Mais bien avant de sortir les pinceaux, Yvonnick crayonne dès l’enfance « J’ai toujours dessiné. Ça vient peut-être de mon père qui croquait toujours les gens ? ». Malgré cette passion commune pour le dessin, son père, et sa mère aussi, refusent qu’il se lance dans cet univers : « J’ai passé, avec succès le concours d’entrée aux Beaux-Arts mais sans leur dire. Quand je leur ai annoncé, ils ont refusé que j’y entre. Alors j’ai poursuivi mes études de médecine ».
L’artiste ne peint pas alors. Il n’ose pas, préférant dessiner. « Dans les années 80, j’ai vécu un drame. Le décès de ma sœur. Ce fût un terrible chagrin. Et ça a tout déclenché chez moi. C’est là que j’ai commencé à peindre ». Yvonnick expose rapidement et donne des cours. D’origine bretonne, l’artiste aime reproduire les paysages marins. Bordeaux l’inspire aussi. Les musiciens du Comptoir du jazz également où il aime passer ses mardis soir à croquer les bœufs. « Depuis que je me suis mis à peindre, je n’ai jamais vraiment changé de modèle. Je peins ce qui m’entoure, mon quotidien, ma vie. Ma peinture, c’est mon histoire. »
Une histoire avec les JSA
Yvonnick a également des talents de musiciens forgés notamment au sein des JSA : « Quand j’ai inscrit mes enfants ici, il y a 15 ans environ, j’ai commencé à prendre des cours de piano avec Guy Arnut. Et puis j’ai appris le violon avec Nathalie Bonne. Mais la musique reste pour moi un loisir alors que la peinture et le dessin sont une nécessité. »
Cela faisait quelques années qu’Yvonnick n’avait pas exposé. S’il a choisi la Maison des 5 Sens, ce n’est pas par hasard : « J’arrête les cours de musique. L’histoire se termine avec les JSA pour moi, même si ma petite dernière est toujours inscrite ici. Alors pour marquer le coup, j’expose une petite rétrospective de mes œuvres ici ».
Commenter cet article